change de coupe, change ta carte...

avec grab je discutais de cette petite anecdote marrante à vivre...

vu que je lui ai promis de lui envoyer l'article, mais que ça peut vous intéresser aussi je la colle ici aussi.

bon, bien sur, la France etant le plus beau des pays, le pays des droits de l'homme qui plus est, cette histoire ne peut pas etre vraie et ce type doit être un immonde agitateur gauchiste. mais voila, on est en 2010, et...

pour ceux qui souhaitent vérifier les sources, la recherche sur le monsieur vous emmènera entre autre direct sur le site de l'ONG pour qui il travaille.


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Une nuit en cellule parce que sa « tête est pleine de cheveux »

Seydou Niang, Sénégalais, est consultant en France pour Tostan, une ONG qui favorise le développement durable en Afrique. Il fait des allers-retours fréquents entre Paris et Londres, où vit sa femme. Dans la nuit du 24 au 25 juin, alors qu'il rejoint la Grande-Bretagne en car, un contrôle d'identité le conduit en prison.

Jeudi soir dernier, j'avais hâte de retrouver chez elle, à Londres, ma femme Sarah, enceinte de huit mois. Je suis monté avec impatience dans le bus de nuit Eurolines qui quittait Paris en fin de soirée. Nous avons atteint la frontière française à Calais vers 1 heure du matin. Je m'attendais aux questions de routine auxquelles mes allers-retours m'ont habitué ; j'étais loin d'imaginer ce qui allait se passer…

Selon les cinq policiers qui contrôlaient les pièces d'identité, visas et permis de séjour des passagers, le passeport que je leur présentais n'était pas à moi : ils étaient persuadés que les photos figurant sur mes visas n'étaient pas les photos de l'homme qu'ils dévisageaient. J'ai tenté de les convaincre que ces papiers étaient bien les miens. Rien à faire.

« On m'a menotté, on m'a installé dans une voiture de police »

Ils m'ont fait descendre du bus. Ils ont voulu me faire signer un procès-verbal selon lequel je reconnaissais être en possession de documents illégaux. Je suis resté le plus calme possible mais dans ma tête, ça tournait de plus en plus vite. J'ai lu avec attention le papier qu'on me fourrait dans la main : quand j'ai compris ce que ça signifiait, j'ai refusé avec force.

« Tu vas partir en garde à vue pour 24 heures, le temps qu'on vérifie tes mensonges ! »
On était passé au tutoiement.
« Je n'ai pas le choix, faites ce que vous voulez, mais ce passeport est le mien. »
- « Tu as le droit d'appeler une personne de ta famille en France pour la prévenir. »
- « Ma femme est en Angleterre, en France j'ai mes collègues… »
- « Non, non, juste quelqu'un de ta famille. Si tu n'as pas quelqu'un de ta famille en France, signe là. »
On m'a tendu un papier où il était écrit que je ne souhaitais contacter ni mes parents ni mes employeurs. J'ai encore refusé. Je serrais les dents, mon estomac était une boule dure écrasée au fond de mon ventre. Mon cerveau tapait à toute force contre les parois de mon crâne. J'ai pensé très fort à tous ceux qui échouent ici sans connaître un mot de français.

On m'a fait passer les mains derrière le dos, on m'a menotté, on m'a installé dans une voiture de police. Dans la nuit humide de Calais, je suis allé en prison pour la première fois de ma vie.

« Je me suis accroché à ma dignité comme à une bouée »

Du fond de la cellule, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Entre des murs insalubres, une chambre de 3 mètres sur 4 : un banc en ciment, des couvertures à l'odeur fétide. Les toilettes, au centre de la pièce, protégées de la vue par une barrière de 50 centimètres de haut, étaient nauséabondes. Dans ce monde-là, les caméras de surveillance traquent le moindre centimètre carré ; depuis le poste de contrôle, la sentinelle peut observer jusqu'aux hommes qui défèquent.
Pendant les heures qui ont suivi, je me suis accroché à ma dignité comme à une bouée. J'ai pensé à ma famille, à mes amis, aux gens que j'aime. A mon travail avec Tostan, aux droits humains. A ma venue en Europe. Aux miens au Sénégal, à ma terre du Fouta, à mon village : mais j'ai tout vu, j'ai tout entendu, j'ai tout senti, du fond de la cellule.
Les matins ordinaires, je me réveille à l'odeur chaude du café que fait couler mon colocataire, j'envoie un message à ma femme. Je prépare mon sac pour la journée, je monte dans le RER qui m'amène au centre de Paris.

Mais ce matin-là n'était pas un matin ordinaire ; j'étais en prison. Une main s'est glissée furtivement derrière la porte de ma cage ; on m'a jeté ma nourriture comme on jette sa pitance à un chien.
Ensuite, ce fut l'audition. Cinq policiers, quatre hommes et une femme, ont voulu m'intimider. Perchés sur leurs certitudes, ils éructaient en me toisant ; mais c'étaient eux qui étaient enragés. En vain, j'ai juré sur tous les saints que je leur disais la vérité. Ils ont fait venir un physionomiste qui m'a reconnu sur les photos de mon passeport ; ils n'étaient toujours pas convaincus.

En direction des policiers, j'ai articulé :
« Si vous étiez des professionnels comme lui, vous auriez reconnu que je suis l'homme qui est en photo sur mon passeport.
- Nous sommes des professionnels, c'est pour ça qu'on sait que ce n'est pas toi. »
On m'a traîné dans une pièce adjacente et on m'a photographié sous tous les angles, comme un criminel. J'avais juste envie que ça s'arrête. Au point de leur donner raison, de les laisser m'envoyer au Sénégal, pour que cet enfer se termine. J'étais à bout.

« Ta tête est pleine de cheveux, il faut te raser »

Ils ont fini par appeler un procureur, qui a examiné mon dossier et m'a fait relâcher.
« Ok, on voit que c'est bien toi », m'a lancé la policière. « Mais tes photos ne sont pas claires, nous on t'a vu différemment. Ta tête est pleine de cheveux, il faut te raser. »
A 11h30, j'étais officiellement libre. J'ai dû repartir dans la pièce infecte où j'avais passé la nuit, le temps qu'arrive la patrouille pour me ramener à la gare. J'ai insisté pour qu'on ne ferme pas la porte derrière moi : j'étais un homme libre. A midi, on m'a déposé à la gare routière de Calais. Je n'avais pas un papier, rien pour prouver ma détention.

« Débrouille-toi pour continuer sur Londres, maintenant. »

Londres, j'y suis arrivé tard dans la soirée. J'avais été déclaré disparu par ma femme, folle d'inquiétude : mes collègues à Paris avaient tenté toutes les démarches possibles pour avoir de mes nouvelles. Les policiers anglais, que Sarah avait contactés après plusieurs heures d'attente, avaient appelé leur homologues français de Calais au moment où j'étais en garde à vue, pour leur demander s'ils me détenaient : on leur a répondu non.
J'ai été blessé : j'étais révolté. Aujourd'hui, j'ai puisé dans ma colère pour vous raconter cette histoire, une histoire toute simple de dignité bafouée, pour que vous sachiez ce qui peut arriver quand on prend le bus de Paris à Londres et qu'on a la tête pleine de cheveux.

A savoir que dans mon cas aussi, des l'apparition d'une barbe permanente, on doit changer nos papiers pro.... et pourtant je n'ai pas la gueule d'un taliban.. De la a generaliser une situation exceptionnelle, il n'y a qu'un pas que les journaleux font souvent. Pti exemple pris dans le 20 minutes de la semaine derniere, tout le monde gueule à la xenophobie et au racisme des qu'un tombe juive ou musulman est dégradé, mais il faut savoir que plus de 90% des tombes dégradées sont cathos....

Merci la presse libre........

oui mais a voir tout ces superbes articles, nous ne somment qu'une nation de racistes, xénophobe, homophobe et autre phobique....
c'est a ce demander ce que notre sale nation a pour plaire encore....et pourquoi les gens y viennent.

Faut croire que l'on est pas si méchant. M'enfin quitte à choisir entre vivre en France, ou en iran voir en corée du Nord, pour moi le choix est vite fait...

perco221 a écrit:A savoir que dans mon cas aussi, des l'apparition d'une barbe permanente, on doit changer nos papiers pro.... et pourtant je n'ai pas la gueule d'un taliban.. De la a generaliser une situation exceptionnelle, il n'y a qu'un pas que les journaleux font souvent. Pti exemple pris dans le 20 minutes de la semaine derniere, tout le monde gueule à la xenophobie et au racisme des qu'un tombe juive ou musulman est dégradé, mais il faut savoir que plus de 90% des tombes dégradées sont cathos....

Merci la presse libre........

j'aime assez ton raisonnement. ta carte pro est un pass qui te permet d'entrer dans une base militaire espace protége secret defense. que tu doives la changer quand tu changes de coupes ou que tu te laisses pousser la barbe est normal
par contre ton papier d'identité est valable x années et libre a toi de changer de look au fil de tes envies... sans qu'un type te fasse chier et te foute en tole, sans avocats, sans, sans rien en fait : juste t'as une sale gueule.
pour ce qui est de notre belle nation, c'est pas parce qu'on est largement moins pire que la lie de l'humanite qu'il faut s'en vanter les mecs. je me souviens qu'il y a 10 ans je pouvais me promener de nuit dans paris sans me faire agresser par gang (sans ou avec kepi). pour ceux qui ont aimé montesquieu ou qui simplement ne veulent pas perdre l'esprit des lois, il y a dans les liens du site un lien vers eolas : faites y un tour, vous verrez que les combats menes par les avocats, les juges et plus si affinités nous rappellent tout les jours que la france se fait regulierement epinglee pour le non respect des droits de l'homme par la cours europeene des droits de l'homme... et je ne vous parle meme pas des tapes sur les mains venant des organismes dependant de l'onu (et la on ne parle pas de l'unesco)
mais depuis on est passe a autre chose, plus sécuritaire, plus liberticide, toujours dans le sensationnalisme et l'émotif,... mais malheureusement pas plus efficace. et au final, si jamais on ne capte pas les derives quand elles arrivent (je vous parle meme pas de se bouger), et qui sont malheureusement de plus en plus trop frequentes, on se reveillera un jour avec plus rien

Alors je suis tout a fait d' accord avec toi concernant les actes liberticides et les dérives engendrées par certaines de nos forces de l ordre. Par contre il faut aussi voir les dérives générales de notre société avec un je m en foutismes latent. Je suis de plus en plus exaspère par les incivilité commises. De meme j aimerai vivre dans une société ou l on me laisse tranquille . Que je puisse me balader dans Paris le soir a pas d'heure avec ma copine sans avoir a scruter le premier venu pour vérifier que l on aura pas d' emmerde. Certain preconnnisent la descente de legios dans les quartiers sensibles pour nettoyer. Je n irai pas jusque la. Alors vive une justice juste, avec des criminels et autres délinquants payer (de manière juste avec les faits qui leurs sont reproches) et des forces de l ordre qui ne craignent pas de se prendre un pave ou une balle en pleine tronche. Je suis peut être un poil naïf mais voilà ma vision d' une vie ou les droits des gens mais surtout leurs devoirs sont respectes.


Sinon parlant d' airsoft, comme aucune nouveauté ne daigne pointer le bout de son nez, j attend avec impatience une réplique qui change des m4 ak et autre déjà vu. Je lance donc un petit sondage: quelle réplique atypique voulez vous être reproduite prochainement. Moi je serai pas contre un m134 mais balançant du 40 monte sur quad ou autre véhicule. Et vous????

ce qui me désole c'est que nous somment dans un pays ou des jeunes peuvent se permettre de bruler le drapeau de la nation pour x ou y raisons (match de foot etc...) ou des gens qui on la nationalité française peuvent dire a la télé ou autre nous avons été éliminé de la coupe de monde on a les boules (je ne parle pas de l'équipe de France hein..)...la nationalité française n'est pas un droit de circonstance que l'on utilise quand ca nous arrange....
Noir, blanc, marron etc...vivons sous le même drapeau et devons en être fière, notre pays est une belle nation, certes elle a des défauts et alors elle n'est pas la seul et nul n'est parfait.

Vous n'aimez pas que l'on fasse des généralités quand un "jeune" fait une connerie et bien de même arrêtez de mettre tout les flics dans le même bateau, ils ne sont pas tous fachos avec une bière a la main et un flingue dans l'autre, beaucoup d'entre eux aime leur pays et on confiance dans les lois qu'il essayes de faire appliquer avec des conditions de travail franchement pas facile.

je ne suis pas forcement fier de tout ce que notre gouvernement fait, mais je ne pense sincèrement pas que l'on puisse lui reprocher d'essayer autre chose, 14ans de démagogie n'ont pas marché alors ils test la version plus dure, a voir, Rome ne s'est pas faite en un jour, de plus la conjoncture mondiale n'est vraiment pas bonne pour redresser l'économie.

les japonnais on eu aussi leur crise et ils on compris que tout le peuple devait se serrer la ceinture pour le bien de la patrie et ca a marché. Nous français avons trop l'habitude de la ramener et de ne regarder pas plus loin que le bout de notre nez.

on peut dire ce que l'on veut mais je pense qu'aucun d'entre nous ne peut se vanter de n'avoir jamais été aidé pas le système (sécu sociale, chômage etc...), pour ma part j'aurais bon dos de critique le système alors que celui-ci a sortie 120 000€ euros pour que je survive et dans ma vie je ne cotiserais jamais autant.

donc ceux dont la France les fait tan vomir etc... bha qu'ils se cassent et c'est valable pour tout le monde, natif ou pas, gauche, droite, centre etc....

je ne vise personne

voila petit coups de gueule mais ca fait du bien.

c'est pas tant qu'ils arretent le mec parce qu'ils ne le reconnaissent pas... j'avais vu une étude qui montrait que nous sommes capable de clairement reconnaitre et identifier que les gens ayant le même morphotype. Donc, en gros, en France un francais moyen différencie bien un blanc moyen d'un autre blanc moyen, mais commence à avoir des difficultés pour identifier un noir d'un autre noir (on retrouve cette vérité un peu partout, souvent clamée de façon un peu xénophobe: "un niak ou un autre on s'en fout: ils se ressemble tous".)

Nan, le vrai soucis ici c'est que même après avoir appelé un expert (pas la concierge de l'immeuble d'en face qui voit beaucoup de monde et qui sait plus que le francais moyen différencier une personne d'une autre, nan... un expert! un professionnel quoi...), son avis n'est pas pris en compte. Je trouve la réponse de la victime très appropriée: vous n'etes pas des professionnels comme lui.

Et si on part de ce constat, on peut aller loin. Ok Fire, tous les flics n'ont pas un flingue à la main et une bière dans l'autre. Mais il suffit que le plus haut gradé le soit et tous les autres le deviennent plus ou moins. Et là, les belles passions cardiologiques envers le pays s'évaporent face à l'obéissance et l'effet de groupe.

Ensuite... les conditions de rétentions? La pression? L'intimidation? ca permet de gagner pas mal de temps face à des délinquants, des criminels... pour qu'ils craquent, qu'ils avouent, ca avant que l'avocat pointe son nez et le fasse relacher. Sauf que là on n'a pas particulièrement un criminel. Un délinquant présumé peut etre, car ses papiers pourraient etre falsifiés... mais y a quoi à la clé? le démentellement d'un gang? empecher un casse? un meurtre? nan... juste empecher qu'un mec squatte le territoir sans y avoir été invité.
Sauf qu'on a qu'un type de prison, parce que ca coute cher.

Alors ce fait malheureux, n'est que le concours d'une suite de choix et de circonstance.
Exposer ce fait est juste un moyen démagogique de faire oublier la quantité d'impot que l'on paye pour que certains puissent faire venir leur famille en France, soit pour sortir de leur misère et de l'insécurité de leur pays, soit pour profiter des allocs et arnaquer l'Etat.

Fire a écrit:
Vous n'aimez pas que l'on fasse des généralités quand un "jeune" fait une connerie et bien de même arrêtez de mettre tout les flics dans le même bateau, ils ne sont pas tous fachos avec une bière a la main et un flingue dans l'autre, beaucoup d'entre eux aime leur pays et on confiance dans les lois qu'il essayes de faire appliquer avec des conditions de travail franchement pas facile.

je te rassure, je ne pense pas que tous les flics soient des (mes ici ce que tu veux comme insulte) : comme toi j'en connais des tas qui font un boulot formidable, pour pas de reconnaissance.
j'avoue que si j'avais été de mauvaise foi, j'aurais même plutot remis une médaille pour cette image d'Epinal : le flic bourré soutient le vigneron

par contre, à mes yeux, un flic se doit d'être exemplaire dans sa tenue et dans son respect de la loi... et le professionnalisme, l'intégrité et le politessene sont pas le mots qui me viennent à l'esprit dans cette affaire (cette opinion n'engage bien sur que moi).
car même s'il y a en effet plus de chance d'etre une racaille quand on parle comme une racaille, mais ça ne veut pas dire que tous ceux qui parlent comme des racailles le sont et doivent être traité comme telle...