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8 mai, quand la com ne rejoint pas l'histoire...

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Message  Rendbo Jeu 29 Avr - 11:54

l'actualité nous offre toujours la possibilité de nous instruire sur la langue française et l'histoire (en général).
donc profitons de cette news du 20 minutes pour revenir sur un évènement qui nous occupera la semaine prochaine : Pour l’Élysée, la Seconde Guerre mondiale s’est conclue par un armistice

France - Une note envoyée aux journalistes membres de l'association de la presse présidentielle concernant l'organisation d'une commémoration à Colmar le 8 mai prochain indique qu'il s'agira là du "65e anniversaire de l'armistice de 1945". Problème, la Seconde Guerre mondiale ne s'est jamais conclue par un armistice.

Cette note technique explique donc que le 8 mai prochain aura lieu une commémoration à Colmar, en Alsace, pour le "65e anniversaire de l'armistice de 1945". Le problème est alors qu'aucun armistice n'a été signé en 1945 puisque l'issue de la Seconde Guerre mondiale a été une capitulation sans condition des nazis. Une erreur d'histoire importante, aggravée par le fait que l'Elysée avait déjà transformé capitulation en armistice l'année dernière, dans un dossier de presse. Une leçon qui a donc du mal à être retenue.
Et 20minutes de préciser qu'après avoir contacté le service de presse de l'Elysée, celui-ci leur a expliqué que la note technique n'était pas un communiqué de presse ni une annonce officielle, mais juste une note des services logistiques.

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pour ceux qui pensent qu'un armistice est la meme chose qu'une capitulation (sources wiki).

d'abord les définitions
armistice : Un armistice est une convention signée par plusieurs gouvernements mettant fin à des hostilités entre armées en temps de guerre. Mais il ne met pas fin officiellement à la guerre. C’est le jour qui marque officiellement la fin d’un conflit ; il est souvent considéré comme une fête nationale pour les pays sortis vainqueurs d’un conflit armé. C’est une suspension des hostilités après un accord entre les belligérants. Il est différent d’un cessez-le-feu qui lui peut être temporaire.
capitulation : La capitulation est une convention pour la reddition d'un belligérant, d'une place ou d'une armée. Le vainqueur s'engage le plus souvent à respecter certains droits des vaincus.

de l'usage de la rhétorique
Armistice et capitulation mettent fin aux combats, la signification et les conséquences en sont différentes. Chaque cas est particulier, mais on peut quand même dégager quelques traits significatifs.

La capitulation est une décision militaire, reconnaissance d'une défaite majeure. Cette décision peut être prise par un chef d'armée ; c'est une décision lourde de conséquence, pour l'armée concernée (mise hors de combat), pour le territoire voire le pays tout entier... Pour le chef qui capitule : la capitulation peut être considérée comme un acte de trahison, puni de mort. La capitulation transfère le pouvoir à l'armée ennemie sur le territoire concerné, qui peut aller d'une ville (capitulation d'une garnison) au pays tout entier. Les vainqueurs peuvent organiser leur administration à leur guise. Sur le plan de la politique intérieur du vaincu, la responsabilité de l'armée perdante est symboliquement engagée.

L'armistice est une décision politique. L'armée est toujours en état ou en train de combattre (au moins officiellement et théoriquement). C'est la négociation politique qui fixe le résultat et ses conditions. Même si la situation militaire est telle que tout ou partie du territoire est occupé par l'ennemi, il reste théoriquement sous administration du vaincu (sous réserve des pressions et exigences de l'occupant, évidemment).

En outre, alors qu'une capitulation implique nécessairement qu'il y a un vaincu, un armistice est possible entre belligérant dont aucun n'emporte la décision.
Ainsi, et grosso modo, la capitulation transfère le pouvoir politique du vaincu à l'armée ennemie, alors que l'armistice ne change pas les pouvoirs internes (mais change bien sûr les rapports de force, tant vis-à-vis des autres belligérants qui peuvent imposer leur souhaits par la force, qu'en interne, pouvant conduire à des révolutions ou coups d'état).

Lorsque en 1918 la défaite militaire des puissances centrales fut claire (mais pas encore entièrement consommée : l'armée allemande pouvait encore se battre) , le choix de l'armistice permit d'éviter encore de nombreuses victimes et destruction, mais cela laissa le champ libre à la rhétorique du "coup de poignard dans le dos" de l'armée allemande par les politiciens et les révolutionnaires.
Lorsque en 1940, la défaite militaire de la France en métropole fut claire, il y eut débat sur la réponse à donner (repli sur l'empire, qui eut en pratique mis fin aux combats, demande d'armistice, ou capitulation - choix adopté par les Pays-Bas), les militaires emmenés par Pétain étant de ceux qui préféraient l'armistice. Ainsi la France conserva son administration et un gouvernement autonome (quoique sous influence, évidemment), contrairement aux Pays-bas sous administration directe allemande.
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